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« L’intolérance prend de l’ampleur dans notre pays. La liberté d’expression est en danger, la démocratie avec. Nous sommes dans la dictature de la pensée unique ». Voilà un extrait des propos tenus par l’éditorialiste Mohamed Attaher Halidou, qui ont valu la suspension pour deux mois, Joliba TV news, l’une des plus grandes chaines de télévision, par la la Haute autorité de la communication malienne.
Des propos jugés « critiques » à l’égard de la junte au pouvoir, dirigée par le colonel Madamdi Doumbouya.
A souligner au passage que ces propos ont suivi retour triomphal du Premier ministre, Abdoulaye Maïga, de New York, où il avait prononcé un discours incendiaire contre la France et certains de ses voisins lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
L’instance argue dans sa décision que « les griefs reprochés à Joliba TV news constituent des manquements et violations graves et répétées aux dispositions substantielles du Code de déontologie du journalisme au Mali ».
A rappeler que la chaîne avait été mise en demeure le 13 octobre, en raison d’un éditorial du 30 septembre pour les motifs suscités.
« Pour l’instant, les colonels au pouvoir gouvernent avec l’opinion de la foule et la foule par définition ne réfléchit pas », avait soutenu Mohamed Attaher Halidou.
Il avait également enjoint la HAC « de jouer son rôle et tout son rôle pour faire face aux multiples dérives sur les réseaux sociaux ».
La HAC avait dénoncé des « propos diffamatoires et des accusations infondées concernant l’instance de régulation, la Haute autorité de la communication, l’état de la liberté d’expression au Mali et les autorités de la transition ».
