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Selon la ligue tchadienne des droits des femmes, 11 femmes ont été tuées en l’espace de trois mois, ce qui fait une moyenne d’une femme tuée par semaine.
Au Tchad les meurtres des femmes sont monnaie courante. Selon la ligue tchadienne des droits des femmes, 11 femmes ont été tuées en l’espace de trois mois. Une situation qui inquiète les organisations des droits des femmes.
Profitant de la levée de corps de dame Félicité Boumnodjo, la dernière femme tuée, les femmes tchadiennes ont manifesté dans les rues de Ndjamena, de noir vêtues et arborant le cercueil de la victime. Elles demandent que le meurtre de Félicité Boumnodjo amène l’Etat à prendre des décisions fermes pour la sécurité des femmes et des filles au Tchad.
Au Tchad, les femmes ont pris l’habitude de descendre dans les rues pour revendiquer leur droit. L’année dernière, une centaine de femmes rassemblées devant le Palais de justice à N’Djamena avaient dénoncé les violences sexuelles et l’impunité des agresseurs au Tchad, après le viol d’une fille par des fils des généraux.
Épiphanie Dionrang, présidente de Ligue tchadienne des droits des femmes avait indiqué à l’occasion que « Ce n’est pas seulement le viol collectif de cette fille par des fils de généraux, même si, un mois après, les gens en parlent encore. Ce sont tous ces viols avec assassinat et ces féminicides de filles et de femmes de tous les âges que nous voulons dénoncer« .
Essama Aloubou
