La région de l’extrême-nord du Togo a subi quatre attaques en l’espace de quelques mois. Après la consternation provoquée par l’attaque meurtrière dans quatre villages le vendredi dernier, la classe politique de l’opposition propose des solutions pour faire barrière à la menace terroriste qui devient de plus en plus grande.
« D’abord il faut rétablir la confiance entre la population et l’armée. D’autre part, je pense qu’il est nécessaire de décrisper la situation politique et troisièmement, j’ajouterai que sur un plan social, la population est à la limite du supportable », a déclaré Nathaniel Olympio, du parti des Togolais, cité par Rfi.
L’ancien président de la Ligue togolaise des droits de l’Homme et Responsable du Mouvement Conscience Mandela, Me Raphaël Kpande-Adjare, pense également que la confiance a été rompue entre les populations et les forces de sécurité à cause des multiples repressions lors des manifestations pacifiques. Ce climat de méfiance qui règne désormais entre les deux parties semble favoriser les attaques. Pour lui, la réaction des autorités togolaises face aux attaques dans le nord du pays est insatisfaisante.
Pour sa part, la coordinatrice de la Dynamique Mgr Kpodzro, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, pense qu’il faut maintenant plus que jamais prendre des mesures face à cette menace mais surtout, effectuer une enquête indépendante sur les événements de ces derniers jours.
Dans un récent communiqué, l’armée invite enfin les populations « à ne pas céder à la panique » face à ces attaques « coordonnées et complexes » qui ont « fait plusieurs morts et quelques blessés ».
Pour rappel, le gouvernement togolais a décrété depuis le 13 juin dernier l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes.