Un personnel mis sur le carreau, plus de 98 des employés licenciés pour motif économique, plusieurs mois d’arriérés de salaire sans indemnités de licenciement, 84 agents gardés, voilà la situation peu enviable dans laquelle se retrouve aujourd’hui, la société de Pierres Ornementales et Marbre du Togo (POMAR Togo), sise à Pagala (260 km de Lomé) dans la préfecture de Blitta.
Une situation due à un ralentissement de ses activités, par ricochet une baisse drastique de sa production depuis 2015, alors que la société rêvait de la création de plus 35 000 emplois au Togo.
L’employeur étant porté disparu, certains médias nationaux évoquent ces derniers temps la « liquidation judiciaire » de la société eu égard de sa santé financière devenant critique, la société ne pouvant plus supporter les charges.
Dans un mémorandum transmis ce jour à la rédaction d’Africa Top Success, il se révèle que l’effectif du personnel qui était de 269 en 2015 a été réduit à 241 en 2016.
Ainsi, après de multiples entretiens avec le personnel, souligne le document, l’on aboutit au licenciement pour motif économique en juin 2017, touchant 98 employés. Ce licenciement est intervenu suite aux négociations entre les employés et l’employeur avec l’accord de l’inspection de travail. L’effectif après licenciement économique devient alors 84 (27 employés à Lomé et 57 sur le site de Pagala).
Autre point soulevé: dans le protocole du licenciement il était prévu que : les salariés licenciés disposeraient d’une priorité de réembauche pendant les deux (02) première années suivant le licenciement; le solde de tout compte composé des arriérés de salaire de 2016 à Juin 2017, de l’indemnité de licenciement, des 13è mois de 2015 et 2016, sera reparti en sept (7) échéances et sera apuré au plus tard en fin décembre 2017.
Et selon l’échéance en annuité convenue entre les employés licenciés et la Direction de Pomar, les dernières tranches devaient leur être versées le 25 avril, puis 25 mai pour finir en juin. Mais depuis décembre 2017, c’est le statu quo.
Le mémo souligne que seulement quatre échéances sur les sept ont été versées et quatre quatre mois d’arriérés de salaire pour le personnel restant (conservé pour le service minimum).
Le document précise qu’il reste en tout 03 échéances à payer aux licenciés puis 21 mois d’arriérées de salaire pour le personnel conservé.
Tournés en bourrique, le dossier étant pendant devant le tribunal, le personnel conservé de Pomar Togo a décidé de monter au créneau pour lancer un appel pressant à toute personne physique ou moral compétente de bien vouloir « prendre des dispositions afin que le reste des procédures entamées aboutisse pour une paix sociale dans le canton de Pagala ».
Par ailleurs, il demande au gouvernement de prendre des mesures pour s’assurer de la capacité de POMAR a continuer les exploitations dans le respect strict de la législation tout en honorant ses engagements vis-à-vis des travailleurs licenciés ou mieux, incessamment recruter un autre investisseur pour l’exploitation de la carrière de marbre de Pagala.
Un investisseur digne de ce nom qui « respectera en application les dispositions législatives et réglementaires liées au travail en général et l’exploitation minière en particulier ».
Quand aux projets socioculturels prévus par la société à savoir l’urbanisation de Pagala Village, construction des forages, renforcement des centre de santé de la préfecture etc., le document souligne que certains ont été réalisés (construction d’un pont reliant la poste à l’inspection de l’enseignement du premier degré de Pagala-Gare, des relevées parcellaires et floristiques en vue de procéder au dédommagement, le plan d’urbanisation du canton de Pagala Village, le reboisement des sites communautaires des cantons environnants…)
Créée en 2008 sur les ruines de l’ancienne SOTOEMA (Société togolaise des marbres) et inaugurée en avril 2011, Pomar-Togo au capital social de 3 000 000 000 de F CFA, a démarré officiellement ses activités.