Il se présente comme le seul dirigeant au monde qui minimise les risques liées à la pandémie du Covid-19. Allusion au président brésilien Jair Bolsonaro dont les propos suscitent de la controverse depuis le début de la crise sanitaire à laquelle le monde fait face. Dans une récente sortie médiatique, il a qualifié le coronavirus de « petite grippe ».
Vendredi 27 mars, rapporte RFI, il a émis des doutes sur le nombre de décès liés au coronavirus à Sao Paulo. Ce dernier a d’ailleurs accusé son gouverneur de manipuler les chiffres à des fins politiques.
Le chef de l’État s’est attiré les foudres d’une grande partie de la classe politique, en estimant qu’une paralysie de l’économie serait plus néfaste qu’un confinement généralisé. Et de qualifier le coronavirus de « petite grippe ».
« Je suis désolé, certaines personnes vont mourir, c’est la vie », a déclaré Jair Bolsonaro lors d’un entretien télévisé vendredi soir. « Vous ne pouvez pas arrêter une usine automobile à cause des accidents routiers », a-t-il ajouté.
Sao Paulo a rapporté le bilan le plus élevé dans le pays, avec 1 223 cas de contamination et 68 décès liés à la pandémie.
Plus de 3 400 cas de contamination ont été confirmés au Brésil, selon le dernier bilan communiqué vendredi par le ministère de la Santé, contre près de 1 900 cas lundi. Le nombre de décès s’est alourdi à 92.
La popularité de Bolsonaro a décliné depuis le début de la crise sanitaire, et de nombreuses personnes à travers le pays affichent chaque soir leur désaccord avec Bolsonaro depuis leurs fenêtres.
Vendredi, de son côté, la justice brésilienne a annulé en première instance un décret du président, qui excluait les églises, les temples religieux et bureaux de loterie des mesures de quarantaine imposées dans certains États pour stopper l’épidémie de coronavirus.