Arrêté en 2009 pour avoir tenté de renverser l’actuel chef de l’Etat, son demi-frère, Kpatcha Gnassingbé et détenu depuis lors à la prison civile de Lomé où il continue de purger une peine de 20 ans, avec ses deux co-accusés. L’ancien ministre de la Défense, qui s’inquiète pour sa santé, demande une nouvelle fois sa libération. Principale raison évoquée par l’un de ses avocats, Me Raphaël Kpande-Adzare : une gangrène au pied. Et ce dernier craint une amputation.
Certes le demi-frère du chef de l’Etat Faure Gnassingbé bénéficie des conditions plutôt souples dans le cadre de son incarcération.
Mais, après douze années passées dans les geôles, Kpatcha espère bénéficier de la clémence de son frère consanguin.
« Il a écrit lui-même, personnellement, pour demander son évacuation au président de la République. Son médecin, également, a demandé son évacuation, parce que le pied est gangrené depuis plus de cinq ans et le traitement n’arrive pas à guérir la plaie…Je crois quand même que c’est inquiétant », a déclaré Me Raphaël Kpande-Adzare, joint par RFI.
Selon l’avocat de Kpatcha Gnassingbé, ses deux co-détenus dans cette affaire ont donc aussi des problèmes de santé : le commandant Ati a été opéré la semaine dernière du cœur et le capitaine Dontema souffre d’une embolie pulmonaire.
« Et aujourd’hui, monsieur Kpatcha Gnassingbé et ses deux codétenus ont déjà fait plus de douze ans, soit plus de la moitié de leur peine.Cela ajouté à leur état de santé, politiquement, juridiquement et humainement, milite en faveur de la libération de ces détenus, que nous qualifions de détenus politiques. Ce serait un grand atout pour la décrispation de l’atmosphère politique togolaise qui est encore tendue », ajoute ce dernier.
Faut-il gracier un homme dont il redoute l’activisme une fois élargi ? Le dilemme reste total.
Toutefois, des appels se multiplient en faveur d’une grâce présidentielle pour restaurer le tissu familial.