« En fait », « genre », « alors », « beh » … Ces expressions, nous les utilisons souvent à tort et travers. Ennuyeux pour les interlocuteurs, les tics de langage sont souvent ridicules même si on s’en accommode facilement et inconsciemment.
Pour Guillaume Villemot, auteur du livre « Osez les conversations » chez les Éditions Eyrolles, ces automatismes « bouche-trous » sont des « subterfuges » pour engager un dialogue, « des protections pour ne pas, d’emblée, s’engager ».
Les tics de langage sont des mots phrases ou des mots de liaison qui sont utilisés pour ponctuer le discours, à maintenir la conversation sans laisser du vide. Cependant, ces mots béquilles n’ont pas de contenu sémantique, pas de sens.
Comment se débarrasser des mots tic ?
D’abord, nous devons accepter le silence, le creux sans vouloir le combler avec l’espace sonore à tout prix. Une pause de 2 secondes est aussi importante et parfois recommandée pour donner le temps à l’interlocuteur ou à l’auditoire de réfléchir et d’intégrer nos propos.
Dès qu’il y a la prise de conscience, il devient beaucoup plus facile de l’éliminer. Au début, nous allons continuer à reproduire notre tic verbal. Mais, petit à petit, il y aura une alerte qui nous permettra de garder le silence ou employer un mot plus approprié.