Résidant à Washington et travaillant pour le compte de la chaîne de télévision Al Hurra, le journaliste marocain Abdellah Imassi, a été refoulé d’Algérie dès son arrivée à l’aéroport international d’Alger. Après un interrogatoire de plus de six heures, il a été relâché par les autorités algériennes qui décident de son expulsion immédiate vers les Etats-unis, rapportent plusieurs médias.
Abdellah Imassi était venu couvrir les événements qui agitent le pays depuis la démission de Abdelaziz Bouteflika de la présidence de la République.
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie bloque des journalistes étrangers ne nécessitant pas de visas venus couvrir la situation qui prévaut dans le pays.
En mars dernier, rapporte Le Desk, une journaliste tunisienne d’une chaîne de télévision turque a également été refoulée de l’aéroport d’Alger.
Cette année, l’Algérie a perdu cinq places au classement mondial de la liberté de la presse établi par l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
Parmi les nombreuses violations des droits des journalistes, RSF soulignait l’expulsion d’Aymeric Vincenot, directeur de l’AFP à Alger. Les autorités avaient refusé de renouveler son visa de travail.
« Depuis le début des manifestations, le 22 février 2019, en Algérie, RSF a recensé plusieurs expulsions de correspondants étrangers », soulignait notamment l’ONG basée à Paris.