Des mesures d’austérité pour juguler la crise « sans précédent ». D’après la Banque mondiale, 63 % de la population d’eSwatini, ex-Swaziland, vit sous le seuil de pauvreté. La relance de l’économie passe donc par la réduction du train de vie des membres du gouvernement. A cet effet, seul le Premier ministre Ambrose Mandvulo Dlamini (photo) et son adjoint devraient désormais être autorisés à voyager en première classe.
Comme le recommande une commission royale chargée d’enquêter sur la rémunération des hommes politiques dans le royaume, renseigne Africanews, le rapport publié vendredi propose que les allocations de logement, de voyage et de représentation des membres du gouvernement doivent être revues à la baisse.
Aussi, le rapport suggère-t-il de réduire de 25 % à 12,5 % du salaire annuel, les allocations de logement. Il en est de même des allocations de divertissement qui pourraient baisser de 7 %.
Par ailleurs, le Premier ministre et son adjoint sont appelés à contribuer à hauteur de 33 %, à leur couverture médicale.
Jusque-là, ce rapport n’est qu‘à titre indicatif. Présenté aux membres du gouvernement, il attend d‘être validé par le roi. Toutefois, il y a peu de chances que le roi ne se range pas aux arguments de ce rapport qu’il a lui-même diligenté.
Encore que, comme l’indiquait le ministre des Finances en février, le petit royaume d’Afrique australe vit une crise économique du fait notamment de la baisse des investissements directs à l‘étranger et de l’augmentation de la masse salariale.
Le changement du nom du royaume, en septembre 2018, dans la foulée du cinquantenaire de l’indépendance, pourrait également avoir des répercussions sur l‘économie du pays.
À en croire les experts, il faudrait pas moins de 5 millions d’euros pour rendre effective cette mesure, notamment pour remplacer les panneaux et les inscriptions de tous les bâtiments officiels.
Douzième PIB par habitant d’Afrique, les habitants d’eSwatini ont du mal à profiter des ressources de leur pays, qui, selon les analystes, sont concentrées entre les mains de la famille royale et d’une poignée d’entrepreneurs.