Véritable coup de tonnerre sur la scène politique bolivienne. En poste depuis 2019, la présidente intérimaire Jeanine Añez renonce finalement à la course à la présidentielle. Le scrutin aura lieu dans un mois. Une décision qui pourrait bien changer la donne le 18 octobre prochain.
« Aujourd’hui je renonce à ma candidature à la présidence du pays pour défendre la démocratie. Ce n’est pas un sacrifice mais un honneur. Je prends cette décision en hommage à la lutte qu’a mené le peuple bolivien contre la dictature. Si nous ne nous unissons pas, Morales reviendra », a déclaré Jeanine Añez dans une annonce à la nation jeudi où elle a expliqué sa décision, comme rapporté par RFI.
En effet, souligne la même source, le dernier sondage d’opinion, publié cette semaine, donnait le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti d’Evo Morales, gagnant dès le premier tour avec plus de 40% des suffrages exprimés.
Et ce sont ces chiffres qui ont eu raison de la candidature de l’actuelle cheffe de l’État.
Selon l’enquête, Jeanine Añez n’obtenait que 10% des voix. Or le mot d’ordre de la présidente intérimaire est « tout sauf le retour de la gauche au pouvoir ».
Par ce désistement, les Boliviens qui souhaitaient lui donner leur vote se reporteront donc sur d’autres candidats, peut-être Carlos Mesa, le principal concurrent au MAS, qui aurait ainsi plus de poids pour affronter le premier parti de Bolivie et son candidat Luis Arce.