Selon la note trimestrielle de la Minusma sur les violations des droits de l’homme au Mali, les agressions contre les civils entre le 1er avril et le 30 juin ont augmenté de 25% par rapport au premier trimestre de l’année 2021.
« Au moins 527 civils ont été tués, blessés, enlevés ou sont portés disparus. La division Droit de l’homme de la Minusma pointe une augmentation générale de 25%, par rapport au trimestre précédent, 49% même pour les personnes tuées », indique la note onusienne.
Les cercles du centre du Mali sont les plus concernés : Douentza, Djenne, Bandiagara, Niono, Mopti, Ségou et Koro.
La note met également le point sur une « augmentation inquiétante des incidents liés à l’extrémisme violent dans plusieurs régions du sud du Mali telles que Koutiala et Sikasso, et le long de la frontière avec le Burkina Faso ».
Dans ce rapport, les forces de sécurité ne sont pas épargnées. Les soldats maliens sont à l’origine de 9% des actes de violences contre des civils dans le pays. Environ 6% des violences constatées concernent les soldats régionaux et internationaux notamment Barkhane, les casques bleus de la Minusma, ou la force du G5 Sahel, qui est particulièrement épinglée.